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Investir son argent : quels risques et comment les appréhender ?

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ACTIVESEED
INVESTISSEMENT RESPONSABLE
10 min
26/10/2023
Investir son argent : quels risques et comment les appréhender ?

En investissant votre argent, vous espérez une seule et unique chose : du rendement à long terme. Pourtant, vous devez savoir qu’un investissement sans risque, ça n’existe pas. Alors, investisseurs néophytes ou confirmés, si vous ne souhaitez pas y laisser des plumes, vous devez mettre en place une stratégie vous permettant d’atteindre vos objectifs de rendement sans vous générer un stress accru lié à la perte totale ou partielle du capital investi. ActiveSeed vous donne quelques conseils pour apprendre à concilier investissement et risque en toute sérénité.

Les risques d’un investissement dans l’immobilier

L’investissement immobilier compte parmi les placements les plus recherchés et convoités par les particuliers. Posséder un bien matériel rassure. Les investisseurs sont tout autant attirés par la rente durable qu’un tel investissement procure que par la possibilité de revente assez facile en cas de difficulté. Les différentes lois de défiscalisation adoptées ces dernières années ont d’autant plus convaincu les ménages d’investir leur épargne dans l’immobilier. Malgré les avantages qu’il comporte, celui-ci n’est pas sans risque.

Avant d’étudier les risques, il convient de distinguer les deux types d’investissements immobiliers qu’il est possible de réaliser.

Le premier est l’investissement immobilier papier, autrement appelé la « pierre-papier ». Cet investissement moins courant que l’immobilier physique consiste à détenir des parts dans une structure juridique comme une SCPI (société civile de placement immobilier). C’est donc la société qui détient l’immeuble et chaque investisseur détient des parts de la société. En contrepartie, il reçoit des dividendes qui correspondent aux bénéfices de la SCPI, bénéfices eux-mêmes dégagés par les loyers perçus. L’autre forme de société couramment utilisée pour investir dans l’immobilier est la SCI. Son but est souvent de simplifier la succession au sein d’une même famille. Dans une SCI, il n’y a aucune société de gestion en arrière-plan. Les associés gèrent eux-mêmes leur bien immobilier.

Le second est l’investissement immobilier physique. Dans ce cas de figure, une personne physique acquiert directement un bien immobilier sans passer par une personne morale intermédiaire. Le risque pèse directement sur l’acheteur et ne peut être partagé entre plusieurs associés.

L’objectif principal d’un investissement immobilier, qu’il soit physique ou papier, est la location du bien générant un rendement potentiel ou avéré. Les principaux risques des fonds immobiliers sont donc à peu près similaires à ceux de l’immobilier physique :

  • L’absence de rentabilité : lors de l’achat d’un bien l’immobilier, tout investisseur espère, à terme, gagner de l’argent. Mais parfois, ce n’est pas ce qu’il se produit, car un tel investissement peut engendrer des revenus dérisoires, eut égard aux frais qui peuvent être colossaux. En effet, un bien immobilier peut coûter plus d’argent qu’il n’en rapporte. Il est donc nécessaire de bien calculer au préalable le taux de rentabilité de ce dernier, ce taux incluant de nombreux paramètres : les travaux à effectuer, les impôts, le montant du loyer, le montant des charges…
  • Les risques naturels : un investisseur ne songe pas toujours aux risques naturels qui peuvent peser sur un immeuble. Pourtant, ces risques sont bien réels. Certains emplacements géographiques sont touchés par des phénomènes météorologiques puissants et parfois dévastateurs : inondations, glissements de terrain, tornades… Les conséquences peuvent être très coûteuses, notamment au niveau de l’assurance habitation.
  • Les vices cachés : les vices cachés et malfaçons font partie intégrante des risques lorsque vous achetez une maison ou un appartement. Certains particuliers se font avoir lors de l’achat, car ces vices sont souvent très difficiles à repérer. Les réparations de malfaçons peuvent représenter un coût énorme et nuire à la rentabilité du bien.
  • Les impayés ou vacances locatives : un bien non loué ne rapporte rien à son propriétaire. En fonction de sa localisation et des périodes de l’année, un bien peut rester plusieurs mois sans trouver de locataire. Si la vacance est trop longue, le propriétaire peut même être contraint de prendre la décision de vendre son bien. Quant aux impayés, ils représentent encore plus de risques. Non seulement le bien ne rapporte rien au propriétaire, mais en plus, ce dernier est obligé d’engager des frais parfois importants en procédure d’expulsion, en sachant qu’aucune expulsion ne peut se faire pendant la trêve hivernale.
  • Les dégradations : un certain nombre de locataires sont peu soigneux et le bien loué peut vite subir des dégradations dont les réparations représentent souvent des frais importants de remise en état du bien. C’est une vraie perte d’argent pour le propriétaire.
  • Les changements au niveau de la fiscalité des biens immobiliers : d’un point de vue avantages fiscaux, défiscalisation et exonérations, ce qui est vrai au jour de l’achat du bien ne le restera pas forcément pendant toute la durée de détention du bien. Certaines règles fiscales peuvent pousser un investisseur à acheter un bien si elles sont à son avantage. Un changement dans ces règles peut donc remettre en cause la rentabilité potentielle du bien.

Investir son argent en bourse : quels risques ?

Selon l’adage, « le marché peut rester irrationnel plus longtemps qu’un investisseur ne peut rester solvable ».

Tout investisseur averti faisant son introduction en bourse le sait : investir son argent sur les marchés financiers présente un risque non négligeable. Prendre des paris risqués en bourse doit donc être fait en toute connaissance de cause. Ces risques peuvent prendre de multiples formes et peuvent naître de différentes raisons. En voici un tour d’horizon :

  • La perte en capital : il s’agit du risque le plus connu de tous. La perte peut être seulement fictive. Prenons un exemple : si un krach boursier survient, vos actions perdront un certain pourcentage de leur valeur en seulement quelques heures. Cependant, le nombre de titres détenu, lui, n’a pas changé. Si vous gardez vos actifs sans les revendre à la valeur en baisse, la perte restera fictive. Une hausse peut toujours survenir plusieurs jours ou semaines plus tard. En revanche, la perte en capital devient réelle si vous vendez lesdites actions dont la valeur a chuté. Il n’y a donc aucune plus-value mais une moins-value (revente à un prix plus faible que le prix d’achat). Vous perdez de l’argent et vous vous privez d’une possible remontée des cours.
  • Une faible rentabilité : en investissant en bourse, c’est-à-dire en achetant des actions dans une société cotée en bourse, tout investisseur espère que lesdites actions vont générer un revenu, soit sous forme de dividendes s’il s’agit d’actions, soit sous forme d’intérêts ou coupons s’il s’agit d’obligations. Pourtant, ces revenus peuvent s’avérer être bien inférieurs à ceux espérés initialement. C’est le cas notamment si une société décide de ne pas distribuer les bénéfices perçus, mais de les mettre en réserve en prévision de potentielles difficultés financières à venir, ou même si elle réalise un déficit. Dans ce dernier cas de figure, il n’y a rien à distribuer. Comme il n’existe pas d’investissement sans risque, vous devez être prudent et diversifier votre portefeuille à cause du risque de concentration. Les bons investisseurs ne mettent pas tous leurs œufs dans le même panier et investissent dans plusieurs classes d’actifs pour diluer le risque, car il y a peu de chances que toutes les sociétés annulent leurs dividendes ou voient leurs actions baisser en même temps. Il est donc bon de privilégier l'achat d’actions dans plusieurs sociétés, l'achat de différents types d’obligations dans plusieurs pays, l'achat de cryptomonnaies ou autres produits financiers dérivés…
  • Le risque de change : ce risque existe lors de l’achat d’actions cotées en bourse dans un autre pays. Etant donné que les devises sont cotées entre elles, leurs valeurs varient. Par exemple, si vous achetez des titres en dollars et que, au moment de leur revente, le dollar a été dévalué, l’équivalent en euro perd de sa valeur.
  • La volatilité des cours : vous le savez désormais, les cours des actions sont très volatiles et une action peut perdre de sa valeur très rapidement. Vous perdez alors de l’argent en cas de revente. Ce risque est directement relié au manque de rentabilité.
  • Le manque de liquidité : même si peu fréquent, ce risque trouve sa source dans le fait que certaines actions sont peu liquides, c’est-à-dire que leur volume d’échange est très réduit. Dans ce cas, vous pourriez vous trouver dans l’impossibilité de revendre la totalité de vos actions.
  • Le risque de défaut : celui-ci concerne les investisseurs en obligations. Ce placement, qui n’est pourtant pas à risque élevé, peut tout de même présenter un danger si l’Etat ou l’entreprise qui a émis l’obligation ne peut pas payer les intérêts dus. Heureusement, les entités qui émettent des obligations subissent une notation par un organisme extérieur sur leur capacité à rembourser leurs dettes et à payer les intérêts. Les investisseurs peuvent ainsi se rendre compte de leur fiabilité avant d’acheter des obligations.
  • L’inflation : ce risque est au cœur des préoccupations actuelles des investisseurs car nous traversons une période d’inflation depuis plusieurs mois. Ce risque se matérialise par une perte de la valeur d’une monnaie au fil du temps. L’inflation détruit le capital investi sur le long terme. C’est pourquoi il faut investir sur des supports dont le taux de rendement potentiel est supérieur à l’inflation (environ 1 à 2% par an). Les livrets réglementés par exemple ne sont donc pas des investissements viables à cause de leur très faible taux.
  • La méconnaissance des produits d’investissement : selon l’adage, « C’est l’investisseur qui présente le plus de risque et non l’investissement. » Il est nécessaire de comprendre un investissement avant de le réaliser, savoir à peu près de quelle manière un actif peut se comporter, être capable de les différencier entre eux et connaître les frais que ceux-ci engendrent.

Quid de l’investissement dans des sociétés non cotées en bourse ? Pour ceux qui souhaitent garder leur épargne à l’abri des turbulences des marchés financiers, la solution peut être l’achat de parts sociales dans des sociétés non cotées en bourse. Vous investissez donc dans des actifs de l’économie réelle (restauration, hôtellerie, ou toutes autres sociétés commerciales ou immobilière). Dans ce cas, les capitaux doivent être investis sur du moyen, voire long terme. Mais attention, ces supports non cotés sont soumis eux aussi au risque d’illiquidité. Cela signifie que le remboursement à tout moment n’est pas possible. Par exemple, vous pouvez, à un moment donné, ne pas pouvoir revendre vos titres à cause de l’absence d’acheteurs pour ces titres, et ce, même en les vendant moins cher que leur valeur nominale.

Enfin, sachez que le plus gros de tous les risques en investissement, c’est de ne pas en prendre. Pour obtenir un rendement, il est difficile, voire impossible de ne pas se mesurer au risque.

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