Le digital révolutionne très rapidement les usages. Le monde de l’épargne n’échappe pas à cette réalité. Les générations montantes en prennent conscience mais les Fintechs doivent continuer à proposer de nouvelles options pour convaincre et bousculer les automatismes en matière d’épargne.
Qu’est-ce que l’innovation d’« usage » ?
Les usages sont des « utilisations qui s’inscrivent dans le temps long de pratiques éducatives et sociales stabilisées. » 1 Les usages reposent donc sur des croyances stables, qui infusent inconsciemment dans tous les moments de la vie à travers un éventail d’interfaces sociales. « L’usage n’est pas un objet naturel mais un construit social. »
Il est difficile de changer des usages. L’entrée dans le XXIe siècle et le développement des TIC (Technologies de l'information et de la communication), ont nourri des mythes qui se sont tous évaporés. C’était par exemple l’idée qu’il suffisait de mettre à disposition des technologies pour provoquer mécaniquement un changement de pratique.
C’était encore l’illusion du « nouvel outil ou dispositif miracle » qui allait « rapidement remplacer l’existant quand en réalité, il venait d’abord le compléter. » Par essence, le changement drainait des vertus intrinsèques et nécessaires. 2
Or, le changement qui se matérialise par l’innovation d’usage n’est appelé à réussir que :
- S’il est utile.
- S’il prouve son utilité aux yeux des utilisateurs.
Sans ces deux conditions, l’innovation digitale qui prétend transformer les usages, n’est qu’un énième gadget energivore qui ne fera pas long feu.
AUTONOMIE x SÉCURITÉ
Les pratiques traditionnelles de l’infrastructure financière sont aujourd’hui essoufflées. Plusieurs motifs expliquent cet état de fait. Citons entre autres :
- Une prise de conscience accentuée par le traumatisme de la crise de 2008 ;
- La déclinaison et le développement exponentiel de l’outil digital pour délivrer de nouvelles solutions ;
- La montée en puissance de générations nouvelles qui porte ses propres innovations d’usage : « La relation bancaire, historiquement complexe, comporte désormais moins d’affectio societatis et plus d’attentes rationnelles : de la facilité dans les usages, de la transparence, de l’équité, de l’éthique tangible. »3
Pour demain, quel est l’imaginaire lié à l’épargne ? Il s’agirait d'un vaisseau, dirigé par l’épargnant.e - capitaine, qui pourra en confiance, se reposer sur un équipage d’experts faciles d’accès. L’épargnant.e ouvre la voie, choisit la destination, les thématiques et le terme du voyage. Quant à l’équipage, sa mission consistera à sécuriser la route, hisser haut les voiles quand le vent se montrera favorable, et les replier intelligemment pour palier les tempêtes éventuelles ou anticiper l’accostage.
Dans cette configuration, les offres nouvelles en matière d’épargne doivent être en mesure de maintenir la sécurité liée aux solutions classiques. Elles doivent aussi rendre à l’épargnant.e son autonomie et lui donner la liberté d’exercer sa clairvoyance.
La sécurité de la solution d’épargne n’est pas négociable. C’est elle qui du reste, a permis aux géants de la banque-assurance, réputés to big to fail, à s’imposer vis-à-vis du grand public comme les références pour le conseil financier… alors même que ce service représentait un métier à part entière, bien éloigné des compétences et prérogatives historiques de ces acteurs institutionnels.
Cette sécurité est rendue possible dans le cadre d’offres complémentaires. Chez ActiveSeed, on ne croit effectivement pas à « l’outil miracle ». Le digital est conçu comme un levier pour rénover le marché de l’épargne. Nous ne cherchons pas à remplacer les acteurs traditionnels mais à s’associer pour redistribuer les compétences de chacun et construire un service financier équilibré, indépendant et adapté à la personne.
Quand à l’autonomie, elle n’est pas atteignable sans transparence. L’opacité qui pèse sur les solutions d’épargne classiques est intenable face aux exigences renouvelées des générations montantes : où va mon argent dans le monde ? Sur quels supports me fait-on investir ? où sont les frais cachés ? Etc.
C’est là que le digital trouve toute sa place. Les solutions Fintechs comme ActiveSeed vont effectivement exploiter le développement technologique pour désintermédier le marché, bâtir à travers un système régulé d’interactions virtuelles un projet personnalisé et donc modulable, offrir une interface épurée que l’utilisateur pourra utiliser comme un tableau de bord pour piloter et surtout comprendre, son investissement.
PERFORMANCE x FLEXIBILITÉ
Les solutions type Fintech modernisent la pertinence et l’opportunité de l’assurance-vie, jusqu’ici perçu comme « le placement façon papa ».
L’épargne représente paradoxalement l’un des derniers segments de marché dont la flexibilité et la souplesse, restent très limitées. Les acteurs institutionnels sont parties prenantes de cette inertie.
Or, les équilibres bougent très rapidement. Le rapport à la gestion de l’argent devient lui aussi naturellement, plus intuitif et direct. Les Fintech sont à l’avant-garde de ce mouvement de fond qui séduit encore une fois, les générations montantes.
Les millenials en particulier, comprennent que :
- « abandonner » son épargne, « comme tout le monde », n’est pas une option satisfaisante.
- profiter de solutions grand public, démocratisées et personnalisées, n’est pas la même chose que souscrire un contrat retail, type grande distrib’, standardisé pour des millions de clients.
- laisser son argent dormir sur un Livret A, est un choix peu intéressant d’un point de vue financier, et inopérant du point de vue des valeurs associées à la logique de faire fructifier son épargne dans le cadre d’une société fragile.
C’est d’autant plus dommage qu’aujourd’hui, certaines Fintech mettent à disposition des fonctionnalités qui permettent à l’assurance-vie de se poser en solution hyper souple.
Chez ActiveSeed, il est possible de procéder à des rachats partiels de son investissement en seulement 72 heures à travers des fonctionnalités entièrement digitalisées. Je profite ainsi d’un service d’épargne dynamique qui ménage la possibilité d’avoir rapidement du cash en cas de besoin.
Face aux réticences des opérateurs financiers classiques, qui forment autant d'obstacles aux offres collaboratives, les épargnants ont pour eux la force de leur conviction.
- Moeglin P. (2005), « Outils et médias éducatifs, une approche communicationnelle », Grenoble, PUG, 296 p.
- Chaptal, Alain. « Usages prescrits ou annoncés, usages observés. Réflexions sur les usages scolaires du numérique par les enseignants », Document numérique, vol. 10, no. 3-4, 2007, pp. 81-106.
- JLL (Jones Lang LaSalle) (2012), Global Retail Banking: Key Trends and Implications for Retail Banking Real Estate.